FARDC │Chronique d’une superposition des bandes armées – Acte 3 et fin : ‘Régimentations’ bâclées et commandements parallèles.

Les structures induites par la « régimentation » seraient illégales au regard de la Loi organique sur l’organisation et le fonctionnement des FARDC de 2004 et le resteront après la promulgation, le 11 août 2011, de la Loi organique n° 11/012 portant organisation et fonctionnement des FARDC, remplaçant la précédente. Une de ses principales innovations est d’organiser l’armée de terre en trois « zones de défense », dont une comprend les deux Kivu, le Maniema et l’ex-Province orientale. Par contre, le terme de « régiment » est absent du texte de cette loi, qui continue à être désigné sous celui de « brigades » les principaux éléments formant une région militaire, définie comme une « circonscription militaire comprenant des unités de la Force terrestre ». Continuer de lire FARDC │Chronique d’une superposition des bandes armées – Acte 3 et fin : ‘Régimentations’ bâclées et commandements parallèles.

Article mis en avant

FARDC │Chronique d’une superposition des bandes armées – Acte 1 : Le Puzzle.

Jadis, le Congo avait la réputation d’être un tigre, mais vers la fin de la décennie 1990, les Rwandais savaient que, il n’était qu’un chat. Son Président de l’époque était lui-même un cadavre vivant. Plus rien n’était heureux au Congo, à part l’air et les oiseaux. L’armée de Mobutu se composait des pillards et de voleurs ; ils avaient réduit le pays prétendument le plus riche de l’Afrique centrale à la mendicité .
Dès l’aube de l’incursion rwandaise, ce sont des troupes étrangères qui se battent contre l’armée, ou ce qu’il en restait de l’armée, les mercenaires de Mobutu. L’AFDL n’a pas encore une armée digne de ce nom. En pleine organisation, elle devra compter sur certains des alliés pour se former. Continuer de lire FARDC │Chronique d’une superposition des bandes armées – Acte 1 : Le Puzzle.

Affaire Général Mamadou Ndala : Chronique d’une affaire d’Etat et d’une vérité estompée.

D’après l’officier du ministère public commis à l’affaire, le chauffeur du colonel Mamadou N’dala aurait expressément incendié la jeep après l’assassinat crapuleux de celui à qui on attribue la chute du M23. « Le colonel N’dala avait été touché par la roquette, mais son chauffeur, présumé complice du complot, aurait expressément mis le feu sur la jeep afin de dissimuler les traces et compromettre toute enquête. » À en croire cette version soulevée par l’officier du ministère public, tout se passe comme dans un film policier. L’ombre participe à la neutralisation de sa proie et appelle au secours. C’est ce qu’aurait fait le 2 janvier 2014 le sergent Arsène Ndambo Ndongala, chauffeur du colonel Mamadou N’dala après que l’obus d’un tireur embusqué ait touché le convoi. Erreur ! Le colonel aurait trouvé la mort sur le champ mais pour empêcher des éventuelles enquêtes et autopsies sur le corps, le chauffeur aurait mis le feu sur la jeep. Là encore, quelque chose cloche. On ne comprend pas si l’obus a été tiré pendant que le convoi était en stationnement ou en mouvement. Les relevés des communications ne font pas état d’un éventuel arrêt dans le rayon d’un kilomètre de part et d’autre du lieu supposé du drame. Et même si, à la limite, le véhicule aurait été percuté par un obus, mais de quel type qui l’incinère jusqu’à en laisser qu’une carcasse ? Un lance-flamme ? Les rescapés seraient des brûlures. Mais comment ont-ils pu s’échapper, si vraiment il y a eu embuscade ? A-t-on déjà vu une jeep en mouvement et probablement en vitesse de croisière, sur un tronçon asphalté, être percuté par un obus et ne pas faire ne fusse qu’un seul tonneau ? Y avait-il des produits inflammables chargés dans le véhicule ? Pas vraiment, sauf quelques minutions d’armes automatiques AK-47 et une mitrailleuse garnie. Si vraiment un obus, comment le garde sur la mitrailleuse a-t-il pu sauver sa vie, sans être touché même par un seul éclat ? Comment n’a-t-il pas été la première cible ? Logiquement, c’est sur lui que les ennemis tireraient en premier, craignant sa réplique. Mamadou N’dala meurt calciné, son chauffeur, supposé à côté de lui dans la jeep, s’en sort indemne. Si vraiment par coup d’obus, comment la ceinture et le téléphone cellulaire de Mamadou N’dala avaient-ils été trouvés intactes sur son chauffeur ? L’homme a donc été calciné et certains des effets sur son corps épargnés ? Continuer de lire Affaire Général Mamadou Ndala : Chronique d’une affaire d’Etat et d’une vérité estompée.