Tensions préélectorales en RDC : La guerre des mots…, et des maux, entre sans dents et sans gants.

Dans les méandres d’une campagne électorale en République Démocratique du Congo (RDC) empreinte de discorde, les joutes verbales entre candidats deviennent un venin pour la stabilité et l’équité démocratique.

Les discours « pas du tout rigolotes », tels ceux de Martin Fayulu accusant Félix Tshisekedi de manigances secrètes avec Joseph Kabila et Paul Kagame, jettent un voile d’incertitude et de suspicion. En parallèle, Monsieur « Promesses Tshisekedi », comme l’appellent ses adversaires, par suite de ses multiples promesses non réalisées durant les cinq ans de son mandat, ne cesse de qualifier ses challengers de « candidats des étrangers ». Ces affirmations, souvent sans bases solides, attisent les brasiers de la méfiance et du conflit politique, portant préjudice à l’intégrité même du processus électoral.

Les échanges de reproches et d’accusations entre les candidats renforcent les clivages déjà profonds au sein de la société congolaise. Les affrontements verbaux entre partis politiques polarisent davantage l’électorat et dégradent la qualité du débat démocratique, éloignant l’attention des véritables enjeux socio-économiques et politiques auxquels la RDC est confrontée.

En parallèle, les événements tragiques survenus durant la campagne, comme l’attaque contre le convoi de Moïse Katumbi ayant entraîné la perte de vies humaines, intensifient les discours de blâme et de condamnation entre les partis politiques. Ces drames deviennent des points de ralliement pour des accusations croisées, alimentant ainsi le cycle de méfiance et de confrontation.

Cependant, au-delà des invectives et des accusations, il est crucial de se rappeler que la démocratie repose sur un débat sain et respectueux des divergences d’opinions. La diversité des idées et des visions politiques est essentielle pour une société pluraliste et inclusive.

Dans cette période de turbulence, il est impérieux que les candidats embrassent un langage responsable, mettant en avant des solutions concrètes pour les défis de la RDC. Un appel vibrant à l’unité, au dialogue et à la quête de consensus devient essentiel pour calmer les passions et restaurer un climat favorable à des élections pacifiques et intègres.

La responsabilité des candidats est capitale pour préserver la cohésion sociale et garantir la fiabilité du processus électoral. Un changement vers un discours constructif et une approche respectueuse entre les candidats pourraient forger un environnement propice à des élections démocratiques et sereines en RDC.

Et si chacun ne parlait que de son programme ?