Nord-Kivu ǀ Beni : Dénoncées, les FARDC repoussent leurs « clones » de l’axe Mbau-Kamango

Les Forces armées de la République Démocratique du Congo ont annoncé avoir repoussé des rebelles anonymes opérant sur des anciennes bases des ADF au Nord du territoire de Beni.

img_1295
Éléments FARDC blessés au Front de Beni (Ph. Tiers)

Les détonations d’armes lourdes étaient ressentis dans le Secteur Beni-Mbau, depuis le vendredi 6 octobre. Selon les sources officielles, il s’agissait d’un assaut des rebelles ADF contre les positions FARDC desquelles ils les avaient délogés l’année dernière. Dimanche dernier, une vingtaine de corps des civils abattus à l’arme blanche, jonchait le point kilométrique 40 sur la route Mbau-Kamango, en plein Parc National des Virunga.

Quelques positions de l’armée loyaliste sur la route Mbau-Kamango avaient été assiégées par des hommes en armes, que la Société Civile locale présente plutôt comme des fidèles au colonel réfractaire John Tshibangu. D’autres sources parlent plutôt d’une unité clone des FARDC qui s’activerait dans ces attaques terroristes envers la population civile, afin d’installer la psychose.

« Les FARDC et la FIB – Brigade d’intervention des Nations Unies – contrôlent depuis ce vendredi 13 octobre à 17 H la totalité de la route Mbau-Kamango singulièrement le PK 40 », a fait savoir le capitaine Mack Hazukay, porte-parole des opérations Sokola dans la zone opérationnelle Nord.

Toutefois, la thèse d’une remontée des ADF peine à convaincre à Beni-ville et territoire. Les forces vives locales redoutent une duplication de l’armée loyaliste, qui serait entrain de simuler des attaques, notamment les contingents Tanzaniens de la brigade d’intervention de la MONUSCO.

La Société Civile et la plate-forme de l’opposition dite Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquise au Changement présument plutôt que la remontée actuelle de l’insécurité serait une manœuvre mise en place par les animateurs de la transition, notamment quelques proches du camp présidentiel au sein de l’armée, afin de pouvoir justifier la non tenue des élections.

En marge de l’expiration de l’accord du 31 décembre 2016, le climat sécuritaire est délétère en RDC. Cet accord dit de la « Saint-Sylvestre », signé entre le pouvoir actuel et une importante frange de l’opposition, consacre une transition d’un an et devrait aboutir à l’organisation des élections générales dont le report en 2019 venait d’être annoncé par la Commission Électorale Nationale Indépendante.